jeudi, juillet 03, 2003

Nuit fraîche, pieds nus, silence qui m'enveloppe autant que mon pull... un petit brin de paix, temps réservé pour lire et je me souviens ailleurs d'une chanson du brésilien Djavan: "un jour froid, un bon endroit pour lire un livre"...
Fernando Pessoa et son "Livre de l'Inquiétude" (malheureusement, inquiétude n'est pas le bon mot pour traduire ce sentiment, ainsi comme "saudade" ne peut pas être réprésenté par nostalgie ou manque) ont rempli mon après-midi. Il m'a été offert à mon anniversaire, et même si je suis une léctrice (célà me rappelle Miou-Miou dans le film homonyme et aussi que je suis vraiment dispersive cette nuit) qui a l'habitude de tout dévorer, ces plus de 500 pages coûtent à être consommées de ma part. Densité, quoi, je ne sais pas... ce que je sais c'est que parfois on y lit des choses qu'on a senti, vécu, pensé pendant une vie entière mais n'a jamais eu de mot pour l'exprimer exactement. Des choses comme de l'ennui, la mélancholie ou un très précis découpage d'un instant quelconque de l'éxistence. Vraiment très complexe, vraiment fascinant, poétique.
De l'autre côté, pas du tout métaphysique, un autre livre, sur l'évaluation de sécurité des aliments génétiquement modifiés, matière courante aux médias et sûrement nécessaire pour passer à l'épreuve du Labjor(Laboratoire de Journalisme - Unicamp, Brésil), pour la spécialization en journalisme scientifique.
Éxister, c'est à quoi destiné?

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