samedi, novembre 03, 2007

Les petits rituels quotidiens

Voila: j'écoute la sonnerie du mobile et dedans, la voix qui dit: "je suis là!". Un moment après, je prends la clé et descend les éscaliers, pour l'aider prendre son bagage auprès de sa voiture.
Ainsi que l'ambiance, dans le bâtiment, se montre propice à des manifestations affectueuses, j'enlace son cou et l'embrasse une ou deux fois, contente de son arrivée.
Quand je me suis rendue compte de que l'endroit du baiser furtif est exactement au champ de vue qui partait de la porte de la concierge, j'ai commencé à m'amuser à un possible espionnage de sa part qui ne m'empêche pourtant à embrasser mon amour avec la même intensité. Ce que je fais donc est passer devant sa porte et, avec un air malin de qui envoit une lettre anonyme, dis: "Ouvre tes yeux, la japonnaise!"
Pfff!

Un blog bissextile ne veut pas forcement dire que son auteur a une vie d'évenements pas rémarquables. Le problème c'est que tant les tourbillons que les petites particularités qui font la vie plus que le film définitif qu'on ne voit qu'avant de mourir, enfin, ces faits dévalent la capacité que mon français a pour les capturer. J'ai donc une grande difficulté à y être régulièrement.
Mais j'ai toujours envie de transformer cet éspace incertain à quelque chose de plus... à un coin plus animé, plus vif. Est-ce que quelqu'un peut m'aider? Dieu? Le Dieu des Idées, peut-être?

samedi, mars 03, 2007

Le vélo




Papa, il est mort il y a peu plus de quatre ans, à cause d'un infartus.

(J'écoute In den Kasernen, de Marlene Dietrich. C'est la chanson qui sonne sur ma liste de standards, par des motifs que j'ignore)

Cela me rappelle que mon père, lui, détestait l'allemagne et quand je lui ai dit que je voudrais suivre un cours d'allemand, il est devenu très faché. Mon cours d'allemand n'a duré que quelques mois parce que je trouvais les déclinations très difficiles.

Quand tout le monde était en deuil, moi, je restais silencieuse d'une façon étonnante pour les autres. Une tante - schizophrenique, d'ailleurs - m'a demandée pourquoi je faisais semblant d'être forte. Mais je n'étais ni forte ni faible: ne pas pleurer était ma façon de faire face au fait de sa mort.
Je me souviens de son moustache, de ses cheveux lis et noirs qui ont tardé à griser et la façon qu'il m'emmenait sur ses épaules, quand j'étais pétite. Cet après-midi, dans la rue, il y avait un père qui aprenait sa petite fille à conduire le vélo. Et elle s'équilibrait à peine mais arrivait à le conduire. Et j'étais contente car je me voyais en elle, à l'époque où mon père m'aprennait à conduire mon vélo: autre modèle, autre époque, d'autres vies. Mais un amour si nécessaire, un amour dont je remercie d'avoir eu.

dimanche, janvier 28, 2007

Hard Candy


C'est cette nana qui va te faire mettre en genoux...

Une vie de danseuse. Danseuse, un meilleur mot que 'ballerine', car les mouvements d'une danseuse sont peut-être plus vertigineux que tout simplement le ballet d'une femme qui suit l'éxactitude d'une choréographie bien définie, avec de tout-petits pas, des pas minuscules qui dissimulent un poids majuscule.
La danseuse s'est donc permise suivre un tourbillon d'amour qui a commencé dans le coin le plus timide de son coeur. Elle est partie avec le cirque. Elle mangeait du feu et des couteaux; devenait une bizarre contorcioniste qui valsait fléxible dans les bras amoureux du clown; elle s'équilibrait sur un fil et se posait, gracieuse, sur un cheval qui courrait en circle. Mais surtout, elle était la dompteuse qui a subjugué le lion, a enfilé la tête dans sa bouche affamée et, plus farouche que la bête, l'a fait renoncer à sa proie et l'a fait proie lui-même.
Puisque la danseuse, elle, faisait tout le monde danser d'après son rythme.
Une disparue qui revient de temps en temps, c'est moi avec ce blog en français.

Il n'y a pas de nouvelles à annoncer, puisque qu'elles n'auriont aucun contexte. Je n'ai pas de lecteurs, quand même. Ce qui se passe est qui, dans deux ou trois ans d'un quotidien plein de transformations (démenager un tas de fois, changer de travail un autre tas, et souffrir et jouir sans beaucoup de opportunités de stabilité), la vie paraît, à nouveau, suivre un vent plus calme qui gonfle mes voiles. Je sais, surtout, qu'au cas de tempête, je serai plus résistante, j'arriverai à suivre le cours de mon voyage même si le destin final est un point que j'ignore.

Mes heures ont accumulé bien de cendres. Je pourrai les souffler e nettoyer ma surface à nouveau.